Renforcer la consommation de produits frais et locaux : pour le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, il en va autant de la santé publique que de la possibilité pour les agriculteurs d’améliorer leurs revenus en créant de la valeur. C’est ainsi que le ministre a annoncé le 12 janvier le lancement de la plateforme « Frais et local » permettant la mise en relation entre les consommateurs et les points de vente directe des producteurs.
Fruit d’un partenariat entre les chambres d’Agriculture et le ministère de l’Agriculture, « Frais et local » est ouvert à toutes les plateformes de vente directe de produits agricoles. « Nous avons souhaité unir nos forces pour offrir un point d'entrée unique aux consommateurs », explique le ministère. La crise du Covid-19 a vu naître un grand nombre d’acteurs digitaux, locaux ou nationaux, privés ou public, permettant la mise en relation entre producteurs et consommateurs. Des initiatives saluées par la profession mais dont la grande diversité peut aussi perdre les consommateurs.
UNE PORTE D'ENTRÉE UNIQUE POUR LES CONSOMMATEURS
Avec la plateforme nationale « Frais et local » une première portée par un gouvernement, « l’objectif n’est pas de remplacer toutes les petites plateformes mais de faciliter les choses pour le consommateur », précise Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture. « Un consommateur qui est en vacances dans une autre région pourra ainsi trouver des producteurs locaux, même s’il ne connait pas les plateformes locales », argue-t-il.
À ce jour, plus de 8000 points de vente sont recensés sur la plateforme, essentiellement via le réseau Bienvenue à la ferme et les lycées agricoles, « mais ce n’est qu’un début », fait savoir Julien Denormandie. Les plateformes de vente directe souhaitant participer à « Frais et local » sont ainsi invitées à se faire connaître auprès du ministère.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité de plusieurs actions du ministère en faveur de la consommation de produits locaux. « Toutes les études montrent que les produits frais et locaux sont ce qu’il y a de meilleur pour notre santé, pour l’environnement et pour notre portefeuille, dès lors qu’on a le temps de cuisiner », affirme Julien Denormandie. Il y a quelques semaines, le ministre lançait ainsi des chartes d’engagement pour la mise en avant de produits frais et locaux dans les enseignes de grande distribution et dans les commerces de détail, autour de la bannière « Plus près de vous et de vos goûts ».
Le Plan de relance entend aussi être un levier pour le développement des circuits de proximité, avec 80 millions d’euros dédiés aux projets d’alimentation territoriaux et 50 millions d’euros au soutien des cantines scolaires.
Enfin, « la vente directe permet aussi de reconnecter les mondes urbains avec l’agriculture, de voir les visages cachés derrière les aliments », indique le ministre. Actuellement, la part des produits vendus en circuits courts représente 10% de la consommation des Français. « On doit pouvoir monter à 25% dans 5 ans », estime Sébastien Windsor.
Rédaction : Adèle Magnard
Retrouvez toute l’actualité agricole sur pleinchamp.com
© Pleinchamp – Janvier 2021
Article à caractère informatif et publicitaire.